LES EXTATIQUES DESCENDENT DANS LES SOUS-SOLS DE PARIS LA DÉFENSE
En surface, Paris la Défense est un vaste musée à ciel ouvert, avec ses 50 œuvres d’art accessibles à tous. Mais qui connait les dessous de cette immense dalle en béton ? Cet hiver, Les Extatiques – le rendez-vous incontournable des amateurs d’art contemporain – entraînent ses visiteurs dans les entrailles du plus grand quartier d’affaires d’Europe.
Jusqu’au 18 Février, quelque 5000 m2 souterrains, habituellement fermés au public, vont prendre vie au rythme d’un parcours d’œuvres et d’installations imaginé par le collectif d’artistes Interstices, issu de l’exploration urbaine. Un lieu à la fois mythique et méconnu que les initiés surnomment la « cathédrale engloutie ». Après un premier événement artistique remarquable en février 2023, dans le cadre de Paris Face Cachée, la cathédrale entre- ouvre à nouveau ses portes pour permettre aux amateurs d’art et d’exploration de découvrir les installations monumentales, séries photos, peintures, sculptures, projections et œuvres numériques et cinétiques d’une vingtaine d’artistes qui jouent avec les volumes et les espaces. Ce parcours – ponctué d’œuvres créées pour l’occasion – évoque la puissance de la nature reprenant ses droits dans des lieux oubliés. Guidés par un médiateur, les petits groupes chemineront dans les dédales de la cavité pour une immersion entre ombre et lumière. Cet événement inédit sera aussi l’occasion de découvrir l’œuvre cachée de La Défense, le fameux « monstre » et l’atelier de Raymond Moretti.
«Cette année, Paris La Défense invite à découvrir l’une des facettes mystérieuses de son architecture. Ce nouveau format des Extatiques, permet aux plus aventuriers d’explorer les sous-sols du quartier et de découvrir ces immenses espaces habituellement fermés au public. Cette exposition d’art éphémère affirme une nouvelle fois la volonté de Paris La Défense d’inscrire l’art et les initiatives culturelles au cœur de sa stratégie et d’ouvrir à la visite ces lieux cachés. » Pierre-Yves Guice, Directeur Général de Paris La Défense
C’est l’envers du décor du célèbre quartier d’affaires parisien. Sous le parvis où se pressent chaque jour des milliers de visiteurs, se trouve une immense cavité sombre et silencieuse. Ces “vides” de construction, émergent lors de laconceptioninitialedeLaDéfensedanslesannées1960 :certainssont des interstices de taille importante sans usage défini initialement, imbriqués entre des voies de transport, des plates-formes logistiques ou des tunnels pour accéder aux tours. D’autres sont des infrastructures de transport n’ayant finalement jamais servi, des «gares fantômes».
Aujourd’hui, la Cathédrale et ses 5 000 m2 répartis sur plusieurs espaces servent principalement de lieux de tournages ou d’opérations artistiques éphémères. Depuis les années 1970, la culture a en effet trouvé sa place dans ces immenses cavités, en abritant les œuvres de Raymond Moretti, celles du créateur d’instruments et musiques nouvelles Patrice Moullet ou encore les réserves du Centre national des arts plastiques (CNAP). Ces espaces désaffectés, ces ruines des temps modernes interdites au public, offrent ainsi un écrin particulier pour l’exposition Les Extatiques, mise en scène par le collectif Interstices pour la deuxième année consécutive.
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