LES SOULIERS ROUGES ENFLAMMENT LE SCÈNE

Plongez dans un univers où la magie de la danse se mêle à l’émotion brute du théâtre. Bienvenue dans le monde envoûtant des Souliers Rouges. Ce spectacle captivant transcende les frontières du temps et de l’espace pour nous emmener dans un voyage où chaque pas de danse raconte une histoire, où chaque mouvement résonne avec une puissance émotionnelle saisissante. En compagnie des artistes Céleste Hauser et Guilhem Valayé, explorerons l’essence même de ce chef-d’œuvre scénique. Préparez-vous à être transportés au-delà des limites de l’imagination, dans l’univers magique des Souliers Rouges

Pouvez-vous nous parler de vos parcours respectifs ?

Céleste Hauser : J’ai une formation en danse classique assez poussé et je fais de la musique à côté depuis jeune. J’ai commencé ma carrière en tant que danseuse classique dans les compagnies et je continuais à chanter en parallèle. Ça fait deux ans maintenant que je suis dans la comédie musicale.

Guilhem Valayé : Je suis auteur, compositeur et interprète. Je chante depuis longtemps, j’ai fait quelques années de conservatoire en art lyrique à Paris. Et aujourd’hui,  en parallèle de mes chansons, je me retrouve sur la comédie musicale Les Souliers Rouges, avec grand bonheur.

Comment avez-vous été inspiré par l’histoire originale des Souliers Rouges et comment cela se reflète-t-il dans votre interprétation artistique?

Céleste Hauser : Je connaissais l’histoire. Petite, j’avais vu le film qui avait influencé Scorsese, il m’a beaucoup marqué.  Ce film et le conte d’Andersen également, sont une source d’inspiration du fait de leurs versions différentes.

Guilhem Valayé : Je ne connaissais pas le compte avant de commencer à travailler sur ce spectacle. Mais comme Céleste,  j’avais vu film. Les différentes versions et les différentes propositions de spectacles influencent l’interprétation des personnages. On se nourrit aussi du compte qui est beaucoup plus noir, qui est une tentation par rapport au diable. Notre spectacle est une version 2.0, avec les trois personnages : le chorégraphe, le journaliste et la danseuse.  Dans le film, il s’agit d’un producteur et d’un compositeur et toujours la danseuse.  Le rapport avec entre ces rôles n’est pas vraiment le même.

Pouvez-vous nous parler de vos personnages ?

Céleste Hauser : J’interprète le rôle d’Isabelle, la danseuse. La figure vraiment innocente et très naïve. Elle monte sur Paris, passe l’audition pour Les Souliers Rouges, ballet que veut à tout prix monter Victor, personnage interprété par Guilhem. Elle va accepter un pacte lui permettant d’accéder à la gloire, à la réussite et au succès grâce à ces chaussons rouges en échange de son renoncement à l’amour.

Guilhem Valayé : Je suis Victor, le responsable de cette tentation. Je suis un chorégraphe déjà très connu mais qui veut marquer son temps. Il est à le recherche d’un coup d’éclat définitif, arrivé au sommet de sa carrière et de son art. Il est obsessionnel, passionné de danse mais aussi bouffi d’ambition, au point d’avoir une attitude très proche de celle de Faust ou de Robert Johnson. Il va vendre son âme au diable mais surtout vendre une part de l’âme d’Isabelle. Il veut monter cette pièce qui n’est jamais allé au bout et pour cela, il doit trouver une danseuse étoile à l’âme pure. Pour se faire, il va pousser Isabelle dans cette mauvaise direction pour satisfaire son ambition. Ce n’est pas un mec très sympa… doué mais pas facile au travail !

Qu’est-ce qui distingue cette production des autres spectacles auxquels vous avez participé, en termes de style artistique ou de thème?

Guilhem Valayé :  Tout d’abord, ce quatrième personnage que sont les danseurs qui représentent les ombres et la malédiction, les fantômes de l’opéra. Ils passent de la danse classique à la danse contemporaine tout au long de ce spectacle et incarnent les doutes, les ambitions, les ressentiments de chaque personnage. Et puis il y a ce mélange tuilé entre le théâtre (même s’il n’y a pas de texte et que tout est interprété en chansons) la chanson et la danse. C’est un puzzle qui s’ajuste parfaitement.

Céleste Hauser : Je rejoins Guilhem. On a une chance incroyable de former une équipe extrêmement harmonieuse où chacun apporte son imagination et son interprétation.  Chaque danseur a son moment sur scène, chacun délivre son âme. C’est une chance de travailler dans un groupe aussi inspirant.

Les Souliers Rouges abordent des thèmes profonds. Comment avez-vous travaillé pour exprimer ces émotions à travers votre art et créer une connexion avec le public?

Céleste Hauser : Je dirais que pour se connecter au public, il faut être connecté à soi-même. Ce sont des émotions profondes, déjà en chacun de nous.  Il faut essayer d’être le plus juste possible, avec soi-même et avec le public, tout simplement.

Guilhem Valayé : Il y a ce travail qui a été fait en préparation, pour pouvoir justement nous connecter entre nous et avec le public. Il y a aussi le travail de voix, d’interprétation, de mise en scène avec Tamara Fernando, la chorégraphe et Jérémy Lippmann, qui nous a fait retravailler le texte à la table avant. Il voulait avoir du sens avant d’avoir du son. Ce sont plusieurs couches de travail : du coaching vocal à la chorégraphie jusqu’à la vision d’ensemble. Tout cela nous permet d’ habiller nos personnages.

 

Y a-t-il des moments particuliers du spectacle que vous trouvez particulièrement puissants ou significatifs ?

Guilhem Valayé : Je ne peux pas parler sans spoiler mais plus on avance et plus c’est intense. Sans parler de la fin, c’est voir Céleste faire le pont entre les danse et le chant. Dans le premier acte,  elle nous entraîne jusqu’au ballet classique : on part de personnes qui chantent à une pure scène de danse classique. Pour moi, c’est un ravissement. C’est un premier climax immaculé.  Je n’en dirais pas plus !

 

En tant qu’artistes, comment espérez-vous que le public ressente et interprète Les Souliers Rouges?

Guilhem Valayé : Je souhaite beaucoup de plaisir au public qui viendra nous voir dans le futur. Jusqu’à présent, on a eu un accueil formidable. Le spectacle pose les questions du sacrifice et des choix cornéliens. Isabelle est coincée entre l’amour et son envie d’exceller. Ces décisions peuvent amener à des choses merveilleuses ou dramatiques. Il y a aussi à la fois ce romantisme et cette passion pour son travail comme pour l’humain.

Céleste Hauser : J’espère que le public le recevra tel qu’on a voulu le donner, avec générosité. Comme l’a très bien dit Guilhem, c’est une histoire de choix. Cette dualité est inhérente à chacun d’entre nous et à tous les âges, c’est ce qui est qui est chouette.

 

Quels aspects de votre propre créativité ou talent artistique avez-vous pu explorer davantage en travaillant sur Les Souliers Rouges?

Guilhem Valayé : Le chant. J’ai mon propre répertoire et là, il a fallu m’adapter à un pupitre différent, à une tessiture différente et un ambitus différent. C’est une chance de pouvoir explorer la voix, d’être en adéquation avec les tessitures de Benjamin Siksou et de Céleste.  Les questions qui se posent dans la pièce, on se les pose, on est même les premiers concernés. On explore notre patience, l’intensité de nos sentiments, que ce soit de la vie privée ou de la vie professionnelle. On est dans une mise en abyme dans notre propre travail, je trouve ça intéressant, c’est une chance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Souliers Rouges
Mise en scène de Jérémie Lippmann
Chorégraphie de Tamara Fernando
Avec Céleste Hauser, Benjamin Siksou et Guilhem Valyé

Les 9, 10 et 11 Février 
Salle Pleyel à Paris
Et en tournée dans toute la France
www.lessouliersrouges.com