Dans les coulisses du film d’animation Lacoste

Pour la première fois dans l’histoire de la marque LACOSTE, l’iconique Crocodile prend vie dans un film d’animation esthétique au ton décalé, sous les mains de la créatrice et réalisatrice Elsa Muse (Studio Mumuse). Un Crocodile ingénieux, à l’image du célèbre joueur de tennis René Lacoste, qui recourt à son inventivité pour créer une machine astucieuse à emballer les cadeaux. À travers un remarquable processus automatisé, cette machine fascinante permet d’emballer soigneusement les parfums LACOSTE.

LACOSTE célèbre les fêtes de fin d’année en mettant en scène son emblématique Crocodile, sous la forme d’un film animé. Le décor prend place la veille de Noël, dans un atelier que l’on imagine sur les toits de Paris. Le spectateur plonge dans l’univers du personnage animé du Crocodile, incarnation moderne et fantaisiste du créateur René Lacoste. Assis à son bureau, le Crocodile finit de concevoir sa dernière invention : La Machine à Emballer les Cadeaux Lacoste. D’un geste précis et élégant, il envoie une balle de tennis de l’autre côté de la pièce pour enclencher le mécanisme d’une machine à emballer les parfums LACOSTE. Grâce à ce dispositif astucieux, les Eaux de Toilette et de Parfum LACOSTE L.12.12 pour Elle et pour Lui, LACOSTE Match Point et LACOSTE Pour Femme se déposent dans un coffret dédié, précieusement emballé dans un papier cadeau aux couleurs de la marque.

UN UNIVERS ANIMÉ, SURPRENANT DE RÉALISME
Pour imaginer le personnage du Crocodile, Elsa Muse s’est imprégnée de l’histoire de René Lacoste, recherchant dans les photos les éléments à l’image du champion de tennis : athlétique, élégant, audacieux, à la joie de vivre inébranlable. Du dessin à la réalisation finale, Elsa Muse s’applique à incarner la marque et ses valeurs dans chaque détail. Un travail minutieux puisque tous les éléments du film ont été réalisés en miniature, à l’échelle 1/7. Flacons de parfum, Crocodile sculpté et articulé, le tout créé en silicone et peint à la main, sans oublier les vêtements confectionnés eux aussi à la main : il a fallu deux mois pour construire l’ensemble des composants du décor.

UNE RÉALISATION MINUTIEUSE
Elsa Muse, conceptrice et réalisatrice du projet, a souhaité réaliser l’entièreté du film à travers une animation en stop-motion. Pour faire vivre l’histoire du Crocodile sur un film de 30 secondes, 750 photos ont été sélectionnées et assemblées, chacune d’entre elles rythmant les gestes et expressions du personnage et de son extraordinaire machine. Chaque journée de travail a permis de produire 3 secondes de film et 15 jours ont été nécessaires à la création du contenu photographique. Un travail précis et rigoureux qui allie ténacité et audace, à l’image des valeurs de la marque.

 

INTERVIEW D’ELSA MUSE 

Qui est Elsa ? J’ai 35 ans et je vis à Paris. J’ai une agence créative où j’imagine et je réalise principalement des campagnes de publicité pour des marques. Dans mes projets, je me joue du réel que je façonne de manière inattendue avec humour et audace grâce à différentes techniques d’animation (Stop-motion, dessins, animation 3D…)

Peux tu nous expliquer ton métier en quelques mots ? Je suis réalisatrice et productrice. C’est-à-dire que je dirige la fabrication de films/projets créatifs et je suis en charge de l’ensemble de la création, de la fabrication, et du tournage.

Comment ton art a-t-il évolué ces dernières années ? Étant autodidacte, je me suis beaucoup perfectionnée techniquement dernièrement grâce à des formations et de belles rencontres. Cela me donne plus de moyens pour réaliser mes idées.

Qu’est ce qui t’inspire au quotidien ? Les films et séries, la publicité, des artistes que je suis sur les réseaux sociaux et mon amoureux qui a lui aussi fondé son agence de publicité. Je suis beaucoup les actualités de studios d’animation comme Laika, Aardman, ou Foliascope en France.

Qui sont tes artistes préférés ? Pourquoi ? Comment ont-ils influencé ton évolution ? Il y a quelques grands réalisateurs comme Wes Anderson, Jean-Pierre Jeunet ou encore Michel Gondry parce que leur esthétique et leur fantaisie me touchent et m’enthousiasme. J’aime beaucoup leur façon de mélanger l’animation et la prise de vue réelle pour certains. J’ai aussi beaucoup d’admiration pour des artistes du petit monde du stopmotion comme Victor Haegelin, Anna Mantzaris, Adeena grubbs, Nathan flynn… Ils m’ont fait progresser, parfois en les rencontrant comme Victor, ou juste en les suivant au quotidien sur les réseaux sociaux : j’apprends en voyant leur travail, je suis admirative et ça me motive. J’en suis quelques-uns sur Patreon où ils partagent des conseils.

Quel est ton process créatif lorsque tu travailles sur un nouveau projet ? J’adore recevoir les briefs, comprendre les objectifs du client et répondre à ses problématiques. Ma formation initiale en marketing et mes premières expériences professionnelles dans des grands groupes me servent beaucoup dans cette étape. Généralement je me plonge complètement dans l’univers de la marque, je lis tout ce qui passe, des réseaux sociaux jusqu’aux livres et itw des dirigeants dans les magazines. Ensuite j’écris, je fais des moodboards et généralement au bout de quelques jours l’idée surgit. La première idée est souvent la bonne, je fais confiance à mon intuition ! Je fais une belle présentation pour expliquer et « vendre » mon idée au client. Si c’est validé, il faut faire des devis, des rétro-plannings, constituer une équipe de talents puis suivre le développement du projet jusqu’à la production du shooting et la supervision de la post-production.

Que représente Lacoste pour toi ? La créativité, l’inventivité, la compétition, l’intemporalité

As-tu des souvenirs liés à la marque ? Roland Garros ! La marque m’a invitée plusieurs fois et j’ai adoré l’ambiance.

Quelles valeurs partages-tu avec la marque ? L’optimisme, le goût de la compétition, l’humour, la minutie, la créativité.

Que représente le crocodile pour toi ? La ténacité, l’agilité, la force.

Quelle est l’histoire derrière la collaboration du projet Noel ? En octobre 2020, l’équipe de Lacoste parfum m’a demandé de réfléchir à une idée pour leur film de noël 2021. J’étais en compétition avec deux autres agences plus importantes. Finalement mon idée a séduit tout le monde et après plusieurs semaines de délibération en interne j’ai appris que j’avais gagné ! J’ai recruté une équipe pour fabriquer tout le projet. Il y a eu deux mois de construction des décors et de marionnettes, tout entièrement conçus à la main. Ensuite nous avons shooté pendant 15 jours à raison d’environ 3 secondes de film par jour. Cela faisait plusieurs années que j’étais proche de la marque (invitation aux défilés, Roland Garros…) et ce projet est comme une suite logique de notre amitié, une jolie façon de fédérer notre vision commune et notre créativité.

Comment Lacoste et son crocodile t’ont-ils inspiré ? En me plongeant dans l’histoire de Lacoste, j’ai découvert que son fondateur René était un grand inventeur en plus d’être un champion. J’ai eu envie de remettre cette ingéniosité en avant. J’ai aussi découvert l’origine du crocodile : c’était le surnom donné à René Lacoste parce que durant ses matchs il était très tenace et ne lâchait pas ses adversaires comme un crocodile avec sa proie. Ça m’a semblé évident d’humaniser ce croco et d’en faire l’incarnation de René Lacoste, un néo-René! Finalement le film raconte l’histoire d’un crocodile champion de tennis et ingénieur qui invente une machine à emballer les parfums.

Peux tu nous en dire plus sur l’univers que tu as développé pour ce projet ? (ambiance, personnage, couleurs, codes…) J’ai imaginé un crocodile en train de s’affairer dans son loft atelier parisien, parmi ses trophées, ses inventions, et outils aux couleurs vives. Le calendrier affiche le 24 Décembre, c’est la veille de Noël, le « wrapping day », ce qui tombe à pic parce notre héros vient de terminer sa toute dernière invention : une machine pour emballer ses présents favoris : les parfums Lacoste ! Sa machine est fabriquée dans un style mêlant l’esthétique Léonard de Vinci et un style Rube Goldberg plus bricolé avec des accessoires de sport et de tennis Lacoste. Il a besoin de son meilleur service pour activer la machine et il le fait avec élégance, agilité et humour. Quand tout est emballé, il met le filet de tennis plein de cadeaux sur son épaule à la façon d’une hotte de père Noël puis quitte son sanctuaire créatif pour aller distribuer ses cadeaux. Notre personnage est un champion de tennis et un inventeur. Ce personnage est inspiré de René Lacoste. C’est un peu comme si le spectateur le rencontrait de façon officieuse. Pour le mobilier de l’appartement, je trouvais ça drôle de piocher dans le catalogue du galeriste Jacques Lacoste, le petit fil de René Lacoste. J’y ai mis beaucoup de mon goût personnel aussi et son appartement à un petit air du mien. Mobilier stylisme, personnage… tout est contemporain mais imprégné du passé. Sa tenue est une reproduction miniature de pièces du défilé AH21 mais elles ont aussi un look très surannée, époque 1920 un peu ! On retrouve dans les petits props du décor l’univers du tennis (balle, raquettes, livres, trophées) et de l’inventeur avec des outils et même une réplique de la machine à lancer à balle que René avait inventée dans les années 20. Il y a beaucoup de couleurs vives qui font partie de nos deux ADN à Lacoste et moi.

Comment as-tu créé le personnage du Crocodile ? J’ai voulu lui donner la silhouette et la personnalité de René Lacoste, un homme de taille moyenne, athlétique, élégant, à la fois champion de tennis et inventeur qui use de sa créativité et de son agilité pour améliorer sa vie quotidienne. Je l’imaginais généreux, perfectionniste avec beaucoup d’humour. Techniquement, plusieurs semaines de travail ont été nécessaires à la fabrication de la marionnette. Il a d’abord fallu le dessiner, c’est ce qu’on appelle le character design. C’est la première fois que le crocodile de Lacoste était humanisé alors cela représentait un gros challenge de réussir à créer un personnage qui incarne la marque et ses valeurs ! J’ai travaillé en étroite collaboration le département mode pour être le plus juste possible. Une fois validé, il fallut créer son squelette en métal de la marionnette, c’est ce qu’on appelle l’armature. Ensuite nous l’avons sculpté, moulé, puis tiré en silicone et peint à la main. Les vêtements aussi ont été réalisés à la main !

Quelle technique de film avez-vous utilisée ? Le film a été entièrement réalisé en animation stop-motion dans un décor miniature à échelle 1/7 fabriqué à la main.

Combien de « frames » a-t-il fallu pour créer la vidéo ? Il y a 750 photos pour réaliser ce film de 30s. Nous avons shooté environ 3s de film par jour. C’est très long parce qu’entre chaque image il faut bouger un petit peu les éléments pour leur donner vie lorsque les photos défilent.

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