Age of Content, la nouvelle pièce chorégraphique de (La)Horde
Cette nouvelle création signée (LA)HORDE, explore less réactions tant physiques qu’émotionnelles face à l’abondance de contenus et de réalités simultanées auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. La danse se déploie comme une chevauchée à travers une fresque de paradigmes, tour à tour traversés, transpercés par des individus qui se confrontent, s’affrontent, se défient, s’attaquent, se battent, se fuient, s’étreignent, se désirent, s’aiment.
À la direction du CCN Ballet national de Marseille depuis 2019, (LA)HORDE réunit depuis 2013 les artistes Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. À travers des films et performances (Novaciéries, Cloud Chasers, The Master’s Tools, Cultes, Room With A View, Ghosts), des pièces chorégraphiques (Night Owl, To Da Bone, Marry Me in Bassiani, Room With A View), (LA)HORDE interroge la portée politique de la danse et cartographie les formes chorégraphiques de soulèvement populaire, qu’elles soient massives ou isolées, des raves aux danses traditionnelles en passant par le jumpstyle. Leur exploration des nouvelles dynamiques de circulation et de représentation de la danse et du corps qui se développent en ligne les amène notamment à former le concept de « danses post-internet ». En diversifiant les supports, (LA)HORDE interroge la sérendipité quasi infinie qu’offre ce nouveau territoire et propose des regards multiples sur les révoltes que portent ces communautés avec lesquelles le collectif travaille de façon hétérarchique.
Dans Age of Content, le virtuel n’apparait plus comme un glissement du réel ; il offre des réalités multiples expérimentées et habitées parallèlement au monde physique. Dans cet effacement des frontières, les avatars sont-ils le reflet des corps ou l’inverse ? Sont-ils mus par des identités virtuelles multiples ? À l’ère du contenu, des plateformes digitales telles que TikTok engendrent une circulation d’esthétiques et de mouvements tout en déplaçant la danse collective dans la sphère virtuelle. Comme dans les comédies musicales où la chorégraphie surgit dans une scène a priori banale, les mouvements dansés de ces challenges viraux prennent lieu dans une réalité d’apparence familière. Transposée sur scène, la composition chorégraphique de ces mouvements se confronte à d’autres motifs post modernes issus de la danse jazz et des comédies musicales, créant un effet doomscroll (faire défiler sur les écrans des contenus en s’éloignant souvent de son objectif initial). Le plateau est un lieu propice à l’interrogation des environnements dans lesquels nous vivons online et offline. Un endroit « safe », non stérile, qui a sa propre réalité et où il est possible d’explorer collectivement ces différentes incarnations à travers la rencontre, le conflit, l’étreinte, la cohésion, la danse. Age of Content fusionne danse et multimédia, une invitation à traverser les motifs intriqués de l’identité, des médias et des normes contemporaines.
Dates et résevations sur:
www.ballet-de-marseille.com
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