Le calendrier pirelli 2025 par Ethan James Green dévoilé à Londres
Créé en 1964, le Calendrier Pirelli – surnommé The Cal – n’a rien d’un simple objet publicitaire. Pensé pour se démarquer, il est devenu une icône culturelle et artistique, capturant l’air du temps avec audace.
Son origine remonte à l’initiative visionnaire de Derek Forsyth et Robert Freeman, célèbre photographe des Beatles. Leur idée ? Offrir un calendrier réservé à une élite, loin des clichés commerciaux, et ancré dans une esthétique innovante. Depuis, 50 éditions ont vu le jour, confiées à 39 photographes de renom, reflétant à chaque fois les mutations sociales et culturelles Dans les années 60, l’effervescence des sixties résonne dans les premiers calendriers. Les shootings, souvent réalisés en extérieur, célèbrent la spontanéité et l’élégance naturelle des modèles. En 1968, Harri Peccinotti s’inspire de poèmes, tandis que Sarah Moon, en 1972, marque l’histoire en devenant la première femme photographe du projet. Mais la crise pétrolière de 1974 force Pirelli à suspendre The Cal, laissant ses admirateurs sur leur faim. Après une pause de neuf ans, le calendrier revient et se réinvente. Les années 80 marquent l’audace : en 1987, Terence Donovan photographie exclusivement des mannequins noirs, tandis que Barry Lategan introduit un modèle masculin en 1989. À l’aube des années 90, des noms comme Richard Avedon et Bruce Weber repoussent les limites du glamour, mêlant créativité et diversité.
Les supermodels des années 90 – Naomi Campbell, Kate Moss, Cindy Crawford – deviennent les muses du Calendrier. Herb Ritts, Peter Lindbergh ou Annie Leibovitz capturent ces icônes avec un style intemporel. Chaque édition explore un thème : mythologie, portraits intimes ou voyages exotiques. À l’ère numérique, The Cal s’affirme comme un objet d’art, convoité dans le monde entier. Ces dernières années, le Calendrier célèbre une beauté plurielle. En 2016, Annie Leibovitz met en lumière des femmes puissantes comme Serena Williams et Patti Smith. Peter Lindbergh, en 2017, choisit l’authenticité, loin des standards retouchés. Les éditions suivantes continuent d’interroger notre époque : Tim Walker réinterprète Alice au pays des merveilles, Paolo Roversi explore la figure de Juliette, et Prince Gyasi, en 2024, magnifie l’héritage africain. Depuis 60 ans, le Calendrier Pirelli capte l’essence de chaque époque. À la croisée du luxe, de l’art et de la culture, The Cal transcende ses pages pour s’imposer comme un miroir de nos évolutions, un véritable emblème d’élégance et d’innovation.
Avec sa 51ᵉ édition, le célèbre calendrier s’offre une nouvelle incarnation Intitulée Refresh and Reveal, signé Ethan James Green, photographe reconnu pour ses portraits vibrants et sa sensibilité unique à la mode. Présenté dans le cadre majestueux du Muséum d’histoire naturelle de Londres, ce nouveau chapitre revient à l’essence même du Calendrier Pirelli : une célébration du corps et de la diversité, où chaque image dévoile une beauté à la fois intime et universelle. Photographiée entre mai et juin sur les plages historiques de Virginia Key Beach Park à Miami et dans un studio monté sur place, cette édition réunit un casting éclectique. Acteurs, mannequins, artistes et chanteurs s’y croisent, incarnant une pluralité d’âges, de cultures et de parcours. Parmi les figures marquantes de cette édition : l’actrice et militante Hunter Schafer, la présentatrice et auteure Padma Lakshmi, l’acteur français Vincent Cassel, ou encore la chanteuse et actrice italienne Elodie. Le calendrier met également en lumière les actrices Simone Ashley, Hoyeon et Jodie Turner-Smith, l’artiste Martine Gutierrez, le mannequin et illustratrice Connie Fleming, ainsi que John Boyega et Jenny Shimizu, déjà photographiée dans l’iconique édition Avedon de 1997. Étonnamment, Ethan James Green s’invite lui-même dans cette galerie de portraits, devenant le troisième photographe de l’histoire du calendrier à poser pour sa propre création, après Prince Gyasi en 2024 et Bryan Adams en 2022. Pour donner vie à Refresh and Reveal, le photographe s’est entouré d’une équipe créative prestigieuse, menée par Tonne Goodman, ex-directrice mode de Vogue. Ensemble, ils ont façonné une esthétique à la fois moderne et intemporelle.
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