FOCUS ON : Jimkawa

Cette semaine, notre exploration musicale nous entraîne dans l’univers 80’s de Jimkawa, artiste multi-fonctions, aux compostions pop décalée, teintée de new wave.

Jimkawa, qui es tu?

Je suis auteur compositeur interprète, je gère aussi mon image, du graphisme jusqu’au video-making. Mon style musical est plus orienté Pop, Disco Pop, avec une touche de New wave. J’ai quitté la région parisienne il y a maintenant 6 ans pour m’installer dans la région de l’Algarve au Portugal, ma plus grosse inspiration, ma petite Californie à moi.

La musique a t’elle toujours été une vocation?

La musique a toujours été présente dans ma vie mais ce qui m’a donné envie d’en faire à l’époque c’était l’ennui dans mon petit patelin et l’envie de reproduire ce que j’aimais. J’ai toujours fait de la musique avec ma bande d’amis. Je suis passé par plusieurs styles musicaux, mais c’est après une pause assez longue et un changement d’environnement où j’ai beaucoup peint et écrit que mes textes ont changé. Au fil du temps, ils devenaient plus complexes pour être chanter donc j’ai dû simplifier les lyrics, en leur donnant une esthétique plus pop, ça glissait mieux à l’écoute. Petit à petit, je me suis dirigé vers ce style en créant mon univers où je me sentais plus en osmose avec des vibrations plus positives. Aimant le synthé, les battements plus funky, ou électroniques, l’atmosphère s’est créée toute seule et j’y ai trouvé un confort artistique plus satisfaisant.

Quels artistes t’ont donné l’envie de te lancer?

J’ai beaucoup été inspiré par des artistes, mais pas spécialement à me donner l’envie de faire de la musique, c’est plus une vision artistique en général. Serge Gainsbourg et Miles Davis sont mes plus grosses inspirations, ils m’ont toujours fasciné, j’adore le mélange d’excentricité et d’avant-gardisme. David Bowie à influence ma vision en général. Je pourrais citer aussi Daho, Air ou encore Ian Curtis des Joy Division… Il y a tellement de mélange dans la musique, tellement d’alchimistes impressionnants comme Michel Colombier, pour être plus moderne, Philippe Zdar, Chassol par exemple. C’est ce mélange de générations qui est puissant, qui joint tous les styles d’inspiration… Le jazz, le blues, le rock la bossa nova le rap 90’s tout ça dans le blinder. La peinture m’inspire énormément, Jean Michel Basquiat en particulier, son processus de création était très similaire à la manière dont je travaille ; un genre de musique collage. Je m’arrête là, même si je pourrais en citer beaucoup d’autres….

Comment définirais-tu ton univers?

Un univers assez simple, positif, mais cachant pas mal de facettes aliénées. Souvent ce sont des invitations à la pause, au voyage. Un univers sombre qui est devenu plus coloré, plus joyeux, solaire au fur et à mesure où j’ai trouvé un confort dans mon style… En quelques mots, passion, Amour, nostalgie et esthétique.

 

Comment travailles-tu? 

J’écris sur papier ou même sur le bloc note de mon téléphone. Sans spécialement écouter de production en même temps, je le fais vraiment à part. Je produis souvent à la chaîne, il se peut que je tienne une bonne base au synthé ou une rythmique, un riff, une basse et je peux finaliser la production plus tard, ou alors je compose tout d’un coup. De ne pas devoir toucher 10 instruments à la perfection pour faire de la musique sympa c’est assez rassurant. Après je fonctionne à la vibe, c’est-à-dire par exemple lorsqu’une production me plait, je viens à tester le texte dessus, je le fignole et si la prod m’accroche, si je tiens quelque chose, j’enregistre parfois l’air au dictaphone, la top line, pour ne pas perdre la mélodie ou l’idée. Car j’ai ce syndrome du : un jour une mélodie… le cerveau va souvent nous sortir des choses différentes selon le ressenti du moment. Après j’enregistre le tout dans mon home studio pour ensuite ajuster ma prod avec la voix. Mais beaucoup de morceaux finissent aux oubliettes, faut vraiment que je ressente un petit quelque chose pour finaliser et pourquoi pas sortir le titre. C’est très personnel, parfois on a l’impression de se mettre à nu quand on balance un projet.

Qu’est-ce qui inspire tes morceaux?

Le cinéma m’inspire énormément, dans l’esthétique surtout les paysages, les couleurs. Pour être dans le cliché je m’imprègne du vécu, le fait de tout laisser pour un nouveau départ, les histoires qui m’entourent, les instants de vie en général avec ses échecs, réussites et rêves. J’aime imager les relations, les histoires d’amour. Je suis une éponge de toutes ces choses et ça se trie et se diffuse dans ma tête comme un vidéo projecteur qui ne s’arrête jamais, pour en tirer quelque chose. Mettre tout ça en musique, tout en simplicité avec ma vision. Les année 70 et 80 me fascinent et m’inspirent sur énormément d’aspects, avec une touche 90’s et la technologie d’aujourd’hui, cela créait cette nostalgie qui me transporte.

Et tes clips?

Pour mes clips j’ai souvent les idées et les images en tête. Comme si je voyais déjà le clip vidéo finalisé. Les travelings, les endroits, même si parfois ils ne suivent pas spécialement l’histoire, j’aime la cassure entre l’image et le son. J’ai beaucoup de story-board prêts pour le prochain projet. Avec pas mal de tournages en vue. J’aime l’aspect rétro dans les clips, jouer de ce style-là, des vieilles techniques de cinéma du grain et des idées décalées, des vêtements jusqu’à l’endroit.

Peux-tu nous parler de Planet Azul, ton dernier titre?

Planète Azul c’est un grand clin d’œil à notre chère mère terre et une invitation ou aux souvenirs de voyage, au nouveau départ seul ou accompagné. J’ai tenté de créer un petit univers, une vidéo style collage avec des archives de ma semaine inspirante à New-York  mélangés à des archives de la ville à l’époque.  Ce single représente un peu l’état d’esprit de pas mal de mes titres. Loin de la prise de tête et proche de la prise de bonne décision, du style on laisse son cœur quelque part, pour le reconstruire ailleurs…

Quels sont les projets à venir?

Un projet nommé Kawa World est en préparation, je profite de cette magnifique occasion pour donner le nom. Pour le moment aucune date de sortie n’est fixée, encore beaucoup de travail en vue, j’essaie d’être beaucoup plus sélectif et dur avec moi-même en ce qui concerne le choix des chansons. Sur 20 je vais en sélectionner à peine 5 par exemple. Mais je suis sûre que ce second projet me ressemblera encore plus, et sera moins sombre que le premier. Plus funky, plus disco et la new wave sera plus pétillante. Mon premier projet a été conçu comme pour rentrer dans un nouveau processus de créa. Pour ce qui est de la scène, c’est fou mais je n’ai aucun rapport avec, c’est un pas que je dois franchir, j’ai du mal à me projeter et à prendre au sérieux une performance venu de ma part, même si, au futur j’aimerais vraiment me produire devant un publique, en apportant un concept qui me ressemble.

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