À LA RENCONTRE D’ALIOCHA SCHNEIDER

Aliocha Schneider, artiste polyvalent, a dévoilé son troisième album, une œuvre musicale, teintée d’influences pop anglo-saxonnes, explorant les thématiques de l’amour, de la relation à distance et des désirs. Enregistré à Athènes pendant le tournage de la série « Salade Grecque », cet album vibrant est une expérience envoûtante et chaleureuse.

 

En octobre 2023, vous sortez un troisième album Aliocha Schneider. Le premier en français…

Effectivement c’est mon troisième album mais j’ai une sensation presque de premier album, sans du tout renier mes deux albums précédents. Les albums éponymes sont souvent des premiers disques. J’ai l’impression d’un nouveau projet parce que c’est en français et pour moi, c’est une grosse révolution. Je ne pensais pas pouvoir chanter dans ma langue. Au début ce projet s’appelait Aliocha, j’avais décidé d’enlever mon nom de famille puis j’ai décidé de le remettre, comme pour le rendre encore plus personnel. Le français est ma langue maternelle, donc j’assume mon nom complet. Le français a été la base de cette volonté de créer cet album, avant d’avoir la moindre chanson, même si je comptais faire un troisième disque de toute façon. Mon deuxième album est sorti en plein confinement. J’ai essayé de traduire une de mes chansons pendant cette période pour faire vivre ce second opus. Cette première chanson en français, « C’est tout, c’est rien » , a été comme une révélation : je pouvais chanter dans ma langue maternelle, ça fonctionnait et j’aimais ce que je créais. À partir de là, je me suis dit que mon prochain disque serait en français, c’était le point de départ.

Il y a beaucoup de mélancolie dans cet album…

C’est ce qui m’inspire, même dans ma façon d’écouter de la musique. Ce qui m’a accroché à la musique au départ, c’est la mélancolie et la consolation. J’écoutais des chansons pour me réconforter, pour dans les moments de peine, me connecter avec quelqu’un qui arrivait à mettre en musique les sentiments de tristesse. C’est un peu mon moteur pour créer. Jean Leloup m’avait appris qu’il fallait toujours un équilibre :  si un texte est triste, il faut que la mélodie soit joyeuse et inversement. Et c’est ce que j’ai voulu faire sur ce disque, je parle beaucoup du manque et de la distance parce que c’est ce que je vivais à ce moment-là. Quand j’ai écrit l’album, j’étais en Grèce pour deux tournages et je trouve qu’on sent bien cet éloignement, la mélancolie avec les paroles et le côté solaire dans les arrangements, les percussions, les guitares sèches qui font du coup écho à la Grèce.

Vous serez à l’affiche du Printemps de Bourges, qu’est-ce que vous inspire ce festival ?

C’est un de mes premiers festivals, en 2017 pour mon premier album. J’en garde un souvenir impérissable et c’est émouvant d’y retourner sept ans plus tard avec ce nouveau projet. J’ai l’impression que c’est un nouveau cycle. Il y a quelque chose de nouveau en même temps ça me ça me ramène des années en arrière donc ça me touche.

Comment appréhendez-vous la scène ?

On est quatre sur scène, mes trois musiciens chantent beaucoup sur des harmonies. On a quelques chansons clés dans les loges, je monte ma guitare et pendant environ vingt minutes, on fait le tour de plusieurs chansons. Le but est de se chauffer la voix et de se mettre dans l’énergie du concert. J’aime créer un vrai moment de fête, de communion lors d’un concert donc on essaie de se mettre un peu dans cette ambiance lavant de monter sur scène.

Quels sont les projets à venir ?

Pour l’instant c’est vraiment la tournée, j’ai un peu plus d’une soixantaine de concerts cette année, avec un dernier en décembre à l’Olympia à Paris. Éventuellement des tournages en vue si j’arrive à les placer. Il y aura probablement la sortie d’une adaptation de Bonjour tristesse que j’ai tournée l’été dernier, mais je ne sais pas à quelle date. Et sinon, je continue d’écrire des chansons.

 

 

Aliocha Schneider I Aliocha Schneider
@aliocha.s

Aliocha Schneider sera au Printemps de Bourges le 25 Avril 2024.
Plus d’informations: www.printemps-bourges.com