Guy Boley, Lauréat du 90ème Prix Des Deux Magots
Comptant parmi les plus anciennes et prestigieuses distinctions littéraires françaises, le Prix des Deux Magots rivalise désormais avec ses illustres aînés en devenant le premier grand prix remis lors de la rentrée littéraire de l’automne. Pour son 90e anniversaire, le Prix des Deux Magots, qui ouvre désormais la saison des récompenses de l’automne, a célébré 90 ans de littérature et de liberté d’esprit à Saint- Germain-des-Prés. Une journée ponctuée par de nombreux événements, en présence de grandes personnalités des lettres et des arts.
Créé en 1933, en réaction au Prix Goncourt jugé trop académique, et attribué à Raymond Queneau pour son premier roman Le Chiendent, le Prix des Deux Magots a pour vocation de mettre en lumière un talent littéraire, romancier ou essayiste, qui vient d’éclore ou qui ne bénéficie pas de la reconnaissance qu’il mérite. Toutefois, le choix du jury procédant largement de son enthousiasme et de ses coups de cœur, il ne s’interdit pas d’accorder ses suffrages à un ouvrage ne répondant pas aux critères établis. Car tel est son bon plaisir, qui est aussi celui de l’esprit des lieux — artistique et non-conformiste par excellence.
Le jury du Prix des Deux Magots, présidé par Étienne de Montety, s’est réuni hier lundi 25 septembre au café-restaurant Les Deux Magots, afin de distinguer le lauréat parmi les quatre finalistes de sa 90e édition. À 7 voix contre 5 pour Humus de Gaspard Kœnig (L’Observatoire), le jury a choisi de récompenser Guy Boley pour son roman À ma sœur et unique, paru aux éditions Grasset. Suivant la tradition établie par la famille Mathivat, propriétaire des Deux Magots depuis quatre générations, le lauréat a reçu des mains de Catherine Mathivat un chèque de 7 700€. Il succède à Louis-Henri de La Rochefoucauld, lauréat 2022 pour son livre Châteaux de sable (Robert Laffont).
Recevoir le Prix des Deux Magots 90 ans après Raymond Queneau est très émouvant. Il était un écrivain de génie et, pour moi, une sorte de maître en écriture. Guy Boley, 90e lauréat
Elisabeth Förster fut l’unique sœur de Friedrich Nietzsche, écrivain, philologue, philosophe, être perpétuellement souffrant, vivant dans une solitude totale. De deux ans sa cadette, elle fut sa première lectrice, compagne, admiratrice. Tôt, elle se promet de tout faire pour que brille l’œuvre de son frère à laquelle elle n’entend rien. Elle le soignera, l’assistera, le portera. Et ira jusqu’à vendre ses écrits à Adolf Hitler. Dans ce roman écrit d’un souffle, Guy Boley retrace chaque épisode de leurs vies : de leur enfance complice au mariage d’Elisabeth avec Bernhard Förster, antisémite déclaré avec lequel elle part en 1886 au Paraguay, fonder la colonie Nueva Germania. Pour revenir trois ans après, au chevet de son frère tombé dans la folie, inconscient, alité, qu’elle dit soigner mais qu’elle va trahir.
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