ABEL PRÉSENTE ESSENCE IVRESSE, SON NOUVEL EP

Après la sortie de son premier EP « Dolce Vita » au bel accueil médiatique, Abel, jeune auteur-compositeur de la nouvelle scène française revient avec « Essence ivresse », un nouvel opus doux et amer à la fois, teinté de questionnements identitaires. Ce deuxième projet est une fresque intense du passage à l’âge adulte. On y perçoit la nostalgie d’une enfance plus libre, où le regard des autres n’avait alors aucune importance, où l’imagination n’avait pas de limite. Produit par Jean-Louis Piérot (Alain Bashung, Etienne Daho), « Essence ivresse » continue de forger l’identité d’Abel et dépoussière les sonorités eighties, où les sons organiques prennent toute la place qui leur revient – à l’instar de la guitare qui ouvre « Essence ivresse », titre liminaire et éponyme de l’EP. L’évidence du titre en est d’autant plus grande : malgré les doutes, il faut remettre de l’essence et s’enfuir à toute vitesse vers une destination rêvée, où les doutes disparaîtront.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir chanteur et à poursuivre une carrière dans la musique ?

Rien ne m’a jamais prédestiné à être chanteur, étrangement. J’étais un enfant très créatif et je touchais à tout (j’écrivais des nouvelles, je faisais des petits films avec mes cousins), puis j’ai découvert la composition un peu par hasard et je ne me suis pas arrêté depuis. C’était comme une évidence, même si peu de choses m’y rattachait. Je suis totalement autodidacte et je n’ai jamais pris de cours de musique mais je viens d’une famille très sensible à l’art, qui lui ont toujours donné une place très importante. Aujourd’hui c’est la chose qui m’élève le plus. J’apprends et je me dépasse constamment, sur scène notamment. C’est ce qui me plait le plus.

Quels sont les artistes ou genres musicaux qui ont influencé votre style ?

Je le répète toujours mais Lana Del Rey m’a complètement boulversé plus jeune et poussé à écrire mes propres chansons. Et c’est l’artiste qui m’inspire le plus au niveau du son et de ses intentions, toujours aujourd’hui. La manière de produire très organique de Jack Antonoff aussi, en écho . Sinon j’écoute beaucoup de choses différentes. Ça va de Andrea Laszlo De Simone, Serge Gainsbourg, Tamino, Archive, Kate Bush, Daho, Bashung, T-Rex, Radiohead, Tame Impala à des artistes plus pop comme Katy Perry, Marina, Lorde, Jabberwocky, BB Brunes mais avec toujours une touche de nostalgie.

Quel a été le processus de création de « Essence Ivresse » ?

Ce sont des chansons que j’ai écrites dans ma chambre entre 2020 et 2023. Mes maquettes étaient déjà prêtes quand j’ai rencontré Jean-Louis Piérot qui les à ensuite arrangé. J’allais toutes les semaines dans son petit studio à Garches pour travailler et ça a été des moments de purs bonheur pour moi. Il m’a appris énormément de choses et j’ai pu me détacher de choses futiles derrières lequel je me cachais. Au niveau de la voix notamment, Jean-Louis m’a donné confiance. Pour la musique j’ai l’habitude de composer seul dans ma chambre mais pour cet EP j’ai fait la rencontre de Dani Terreur qui m’a poussé à en sortir et avec qui j’ai composé à deux pour la première fois, ce qui a donné « Film Noir » et « Jeunesse Éternelle ». On a ensuite enregistré les chansons en mode live avec des musiciens super talentueux en studio (François Poggio, Marcello Giuliani, Colin Russeil).

Quels messages cherchez-vous à transmettre à travers votre musique ?

Rien n’est préméditer. Mais je parle de choses que j’ai vécu, comme je les vois, comme le harcèlement scolaire ou la difficulté à se faire une place quand on est super sensible et un peu différent. Je cherche encore la mienne, mais si je peux apporter un peu de réconfort à certaines personnes qui ressentiraient les mêmes choses c’est l’essentiel. Mon nouvel EP « Essence Ivresse », parle globalement du passage à l’âge adulte et des questionnements identitaires qui sont venus avec. Pour ma part j’ai pu me perdre dans certaines fuites (comme des addictions) et j’ai écrit ces chansons pour me rappeler que lavie ne se trouve pas là dedans. Que malgré les doutes, les périodes compliquées, il y a toujours de l’espoir. J’ai tendance à rejeter mes émotions mais c’est en ressentant absolument tout et en s’ouvrant à l’amour et à la beauté qui nous entoure que la vie opère. J’y travaille encore, la route est longue, et c’est sans doute le but d’une vie mais ces chansons sont là pour me rappeler tout cela.

Avez-vous des rituels ou des habitudes spécifiques lorsque vous créez?

J’écris constamment dans mes notes, mes carnets, donc j’ai toujours le cerveau en marche et des bouts de textes prêts. Puis généralement je me mets à mon ordinateur pour composer et trouver des toplines. Et les chansons naissent comme ça. C’est toujours très instinctif.

Comment décririez-vous votre évolution musicale depuis le début de votre carrière ?

Le son à beaucoup changé. Mon premier EP était plus électronique, adolescent. Mais sur ce deuxième projet je voulais me rattacher à mes inspirations plus organiques. Sortir de ma chambre et de la composition sur ordinateur qui peut parfois avoir ses limites et ressentir la musique à sa base. C’était quelque chose de très nouveau pour moi mais ça n’a fait que renforcer la passion. Jean-Louis a aussi quelque chose de très cinématique dans sa manière d’arranger, ce qui me parle énormément. J’ai eu envie de créer des univers, que la musique parle d’elle même et épouse les mots. Et puis je fais de la Pop avant tout, qui est un genre très créatif, où on peut avoir la liberté de tester de nouvelles sonorités sans forcément s’engager ou détériorer l’essence des chansons.

Quels sont vos projets futurs en termes d’albums, de singles ou de tournées ?

J’ai quelques concerts de prévu ces prochains mois, en première partie de Dionysos notamment et je donnerai mon tout premier show solo aux Étoiles le 19 mars prochain. Et j’ai plein de chansons que j’aimerais sortir en single cette année, puis sortir mon premier album en 2025. Je ne sais pas encore comment ça se fera, mais il est déjà tout prêt (dans ma tête). Ces nouvelles chansons sont très brutes et sacrément honnêtes, et j’ai besoin qu’elles voient le jour rapidement.

Comment définiriez-vous votre style musical et qu’est-ce qui selon vous, vous distingue des autres artistes ?

Je ne pense pas être le mieux placé pour répondre a cette question. Je n’ai honnêtement pas conscience de ce qui pourrait me distinguer des autres artistes mais je suis moi même, honnête à 100%, avec ma propre sensibilité et manière de voir la vie. Ce qui donnera des chansons forcément singulières. On l’est tous à notre manière. Mais je dirais que je fais de la pop mélancolique. J’aime mêler des accords tristes, parfois plombants sur des rythmes dansants. Et j’essaye toujours de mettre du rêve dans mes chansons.

Quels sont les artistes avec lesquels vous aimeriez travailler à l’avenir ?

J’aimerais beaucoup faire une chanson avec Étienne Daho, Charlotte Gainsbourg ou Tamino. Et d’un jour produire un disque avec Sebastian, Emile Haynie ou Jack Antonoff dans mes rêves les plus fous.

Quel impact espérez-vous avoir avec votre musique sur vos auditeurs et la culture musicale en général ?

J’aimerais seulement que ma musique soit comprise, écouter et qu’elle parle et touche les gens. Je ne pense rien révolutionner mais j’ai envie d’en faire ma vie, c’est certain. D’écrire et composer sans me poser de questions et qu’elles soient bien reçus et comprises. C’est tout. Évidemment l’enfant qui est en moi rêve toujours d’être une superstar, mais tant que j’aime ce que je fais c’est le principal. La suite on verra.

Comment gérez-vous les hauts et les bas de l’industrie musicale ?

Ce n’est honnêtement pas toujours facile. L’industrie musicale change beaucoup (avec l’arrivée des réseaux sociaux et la course au contenu) et j’ai l’impression que les labels ne laissent plus de place à l’artistique et aux gens comme moi qui n’espèrent pas forcément « faire un coup » mais plutôt développer une carrière et mettre la musique au premier plan. Ce n’est pas quelque chose de naturel pour moi les réseaux sociaux et ça m’attriste de me dire que c’est en train de prendre le dessus sur la musique et l’envie de faire de belles choses chez certaines personnes. Puis je me dis qu’il faut vivre avec son temps aussi, et utiliser ces plateformes sans trahir sa vision mais au contraire s’en servir pour l’approfondir. Mais je ne peux pas m’arrêter d’écrire et la musique est la chose qui me fait le plus de bien au monde. Ça me permet de conserver la flamme.

 

Essence Ivresse I Abel
Un Plan Simple
@jesuisabelmusic